LA GARE
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LA GARE
La gare de LE QUESNEL fait partie de l'histoire, car elle n'existe plus aujourd'hui.
page 35 du livre de M. DECALF voici ce qui est écrit :
La gare.
Monsiuer Gérard ALGLAVE de GUILLAUCOURT nous propose de faire un peu d'historique sur cette ligne de chemin de fer qui desservait LE QUESNEL. Nous vous en soumettons le texte.
Le Quesnel fut doté en son temps d'une gare de chemin de fer. Cette station se trouvait à mi-chemin entre Le Quesnel et Beaufort, à environ 1,8 km du centre du village. A l'heure actuelle, cet emplacement a été repris par le Réveil Agricole de Picardie.
Cette ligne privée, dénommée "Chemin de Fer Economique", dit "Le Tortillard" reliait Albert à Montdidier.
Quelques vestiges existent encore à la gare d'Albert.
L'ancienne halle aux marchandises et l'usine ALPI, en était l'ancien dépôt où il existe toujours quelques voies et un bâtiment d'époque. Le dernier chef de notre gare au Quesnel, avant la guerre était Mr Albert BROUARD.
Cette ligne desservait, Méaulte, Bray sur Somme, Chuigne, Proyart, Rosières, Vrély, Caix, Le Quesnel, l'arrêt de Bouchoir, Arvillers, Hangest-en-Santerre, Davenescourt Fignières, Becquigny et Montdidier.
C'était une ligne à voie métrique. En ce temps-là c'était le seul mode de transport, pour aller d'un point à un autre, avec correspondance à Rosières, Albert ou Montdidier.
La gare du Quesnel servait donc au service des voyageurs et au service des marchandises (wagons colis). Quelques écoliers empruntaient ce train pour aller au lycée de Montdidier, et aussi pendant la guerre 39-45 pour les ouvriers qui travaillaient sur le champ d'aviation de Fignières.
L'auteur se souvient très bien, de l'avoir souvent emprunté pour aller, avec sa mère et ses sœurs jusque Steenwoorde dans le Nord.
La grande activité de cette gare se situait en fin d'année, au moment de la saison sucrière. La station était envahie du matin au soir, par les tombereaux de betteraves et les chevaux.
Le travail s'oppérait comme suit :
pesage des tombereaux, vidage et puis chargement des betteraves à la fourche, dans les wagons.
Ces derniers étaient acheminés vers l'embranchement LEBAUDY, qui était implanté à l'arrêt de Bouchoir.
cet arrêt se trouvait à l'intersection de la route d'Arvillers au Quesnel et l'axe d'Amiens à Roye, près du bois des Prés. La sucrerie LEBAUDY possédait une râperie qui prenait place, elle aussi à l'intersection de la route d'Arvillers à Folie et de la route d'Amiens à ROYE.
ce qui faisait qu'une ligne de chemin de fer venait de cette râperie, en longeant la route de Roye à Amiens du côté du bois des Prés, jusqu'à l'arrêt de Bouchoir.
Une locomotive prenait les wagons et les tractait jusqu'à la râperie, et en retour fournissait des wagons de pulpes de betteraves aux cultivateurs, pour nourrir des vaches.
Pendant la guerre, le chargement des wagons, était fait par des marocains. Ils logeaient dans la rue de Fresnoy. Cette époque était une période de pénurie de main d'œuvre.
La gare du Quesnel cessa toute activité, et la ligne fut supprimée dans les années 1950.
L'apparition du transport moderne par la route, sonna le glas pour ces petits moyens de circulation. La gare fut rachetée par le "Réveil Agricole de Picardie" et ensuite rasée pour construire un silo de réserve de blé.
A côté de cette gare, près de la route se trouvait un café, qui a appartenu longtemps à Monsieur Abel SENé. Il a aussi été détruit dernièrement.
A quelques pas de ce café, il y avait un champ où poussait une plantation d'osier disparue, elle aussi.
Les gens du voyage venaient s'y ravitailler pour tresser des paniers et autres articles à l'aide de ce matériau végétal.
En 1939, la gare comme d'autres, servit à entreposer de la ferraille pour les besoins de la guerre, sur ordre du gouvernement de l'époque. Hélas, cette ferraille ne servit qu'aux allemands, qui arrivaient plus rapidement que prévu à s'en emparer.
Dans les registres de la commune, on lit que le 13 octobre 1923, la "Raffinerie LEBAUDY S.A. frères" sollicite le Conseil Municipal pour s'approprier une largeur de 1 mètre de terrain, le long de la voie Amiens-Noyon pour relier sa râperie d'Arvillers à la ligne de chemin de fer d'Albert Montdidier. la commune donne son accord.
En effet, des travaux sont déjà en cours. (du livre de Mr M DECALF, page 37/38 édition 2002)
page 35 du livre de M. DECALF voici ce qui est écrit :
La gare.
Monsiuer Gérard ALGLAVE de GUILLAUCOURT nous propose de faire un peu d'historique sur cette ligne de chemin de fer qui desservait LE QUESNEL. Nous vous en soumettons le texte.
Le Quesnel fut doté en son temps d'une gare de chemin de fer. Cette station se trouvait à mi-chemin entre Le Quesnel et Beaufort, à environ 1,8 km du centre du village. A l'heure actuelle, cet emplacement a été repris par le Réveil Agricole de Picardie.
Cette ligne privée, dénommée "Chemin de Fer Economique", dit "Le Tortillard" reliait Albert à Montdidier.
Quelques vestiges existent encore à la gare d'Albert.
L'ancienne halle aux marchandises et l'usine ALPI, en était l'ancien dépôt où il existe toujours quelques voies et un bâtiment d'époque. Le dernier chef de notre gare au Quesnel, avant la guerre était Mr Albert BROUARD.
Cette ligne desservait, Méaulte, Bray sur Somme, Chuigne, Proyart, Rosières, Vrély, Caix, Le Quesnel, l'arrêt de Bouchoir, Arvillers, Hangest-en-Santerre, Davenescourt Fignières, Becquigny et Montdidier.
C'était une ligne à voie métrique. En ce temps-là c'était le seul mode de transport, pour aller d'un point à un autre, avec correspondance à Rosières, Albert ou Montdidier.
La gare du Quesnel servait donc au service des voyageurs et au service des marchandises (wagons colis). Quelques écoliers empruntaient ce train pour aller au lycée de Montdidier, et aussi pendant la guerre 39-45 pour les ouvriers qui travaillaient sur le champ d'aviation de Fignières.
L'auteur se souvient très bien, de l'avoir souvent emprunté pour aller, avec sa mère et ses sœurs jusque Steenwoorde dans le Nord.
La grande activité de cette gare se situait en fin d'année, au moment de la saison sucrière. La station était envahie du matin au soir, par les tombereaux de betteraves et les chevaux.
Le travail s'oppérait comme suit :
pesage des tombereaux, vidage et puis chargement des betteraves à la fourche, dans les wagons.
Ces derniers étaient acheminés vers l'embranchement LEBAUDY, qui était implanté à l'arrêt de Bouchoir.
cet arrêt se trouvait à l'intersection de la route d'Arvillers au Quesnel et l'axe d'Amiens à Roye, près du bois des Prés. La sucrerie LEBAUDY possédait une râperie qui prenait place, elle aussi à l'intersection de la route d'Arvillers à Folie et de la route d'Amiens à ROYE.
ce qui faisait qu'une ligne de chemin de fer venait de cette râperie, en longeant la route de Roye à Amiens du côté du bois des Prés, jusqu'à l'arrêt de Bouchoir.
Une locomotive prenait les wagons et les tractait jusqu'à la râperie, et en retour fournissait des wagons de pulpes de betteraves aux cultivateurs, pour nourrir des vaches.
Pendant la guerre, le chargement des wagons, était fait par des marocains. Ils logeaient dans la rue de Fresnoy. Cette époque était une période de pénurie de main d'œuvre.
La gare du Quesnel cessa toute activité, et la ligne fut supprimée dans les années 1950.
L'apparition du transport moderne par la route, sonna le glas pour ces petits moyens de circulation. La gare fut rachetée par le "Réveil Agricole de Picardie" et ensuite rasée pour construire un silo de réserve de blé.
A côté de cette gare, près de la route se trouvait un café, qui a appartenu longtemps à Monsieur Abel SENé. Il a aussi été détruit dernièrement.
A quelques pas de ce café, il y avait un champ où poussait une plantation d'osier disparue, elle aussi.
Les gens du voyage venaient s'y ravitailler pour tresser des paniers et autres articles à l'aide de ce matériau végétal.
En 1939, la gare comme d'autres, servit à entreposer de la ferraille pour les besoins de la guerre, sur ordre du gouvernement de l'époque. Hélas, cette ferraille ne servit qu'aux allemands, qui arrivaient plus rapidement que prévu à s'en emparer.
Dans les registres de la commune, on lit que le 13 octobre 1923, la "Raffinerie LEBAUDY S.A. frères" sollicite le Conseil Municipal pour s'approprier une largeur de 1 mètre de terrain, le long de la voie Amiens-Noyon pour relier sa râperie d'Arvillers à la ligne de chemin de fer d'Albert Montdidier. la commune donne son accord.
En effet, des travaux sont déjà en cours. (du livre de Mr M DECALF, page 37/38 édition 2002)
Dernière édition par Veiovis le Ven 6 Mai - 11:48, édité 1 fois
Re: LA GARE
voici une carte qui permet de se représenter les voies ferrées.
carte britannique du 4/7/1918 :
http://maps.nls.uk/view/101465362#zoom=1&lat=3247&lon=15038&layers=BT
ou ici
il suffit de choisir son secteur et d'agrandir.
carte britannique du 4/7/1918 :
http://maps.nls.uk/view/101465362#zoom=1&lat=3247&lon=15038&layers=BT
ou ici
il suffit de choisir son secteur et d'agrandir.
Re: LA GARE
Voici une photo prevenat d'un site de passionnés de trains et de modélisme "railsvagabonds" qui explique "Trains tractés par des 030T Decauville type Progrès traversent la localité de Le Quesnel en Août 1916. D'après la légende écrite au verso de la photo, les wagons Decauville transportent des obus de 220. ( Collection B.D.)"
http://railsvagabonds.canalblog.com/archives/2015/11/11/32909333.html
c'est une photo prise en aout 2016 à LE QUESNEL
http://railsvagabonds.canalblog.com/archives/2015/11/11/32909333.html
Cette photo-ci prise quasiment au même instant, est archivée à la direction de l'architecture et du patrimoine.
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr
Train de munitions pour canons de 220mm R . Ribar
il y un post consacré à la gare de LE QUESNEL https://lequesnel.forumactif.org/t116-la-gare
http://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011437038168uhbfdc/1/1
Section photographique de l'armée, « Photo : Le Quesnel. Train chargé d'obus de 220 » [archive], Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, juillet 1916
Section photographique de l'armée, « Photo : Le Quesnel. Train chargé d'obus de 220 » [archive], Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, juillet 1916
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www.facebook.com/LeQuesnelPatrimoineEtTraditions/ :
Durant la guerre, des trains pourvus d'énormes canons circulaient sur certaines lignes de chemin de fer. Les trains de munitions étaient composé de 30 à 35 wagons, soit une capacité de 300 à 350 tonnes.
Prises à proximité de Le Quesnel, ces photos témoignent de trains tractés par des 030T Decauville type Progrès. Ces chargements circulaient sur les lignes de chemin de fer entre le village et la gare de Le Quesnel en août 1916. Sur ces photos, les wagons Decauville transportent des obus de 220mm. Le poids de chaque obus est de 102kg dont 14kg d'explosif !
Notre village se trouvait donc particulièrement exposé aux engins destructeurs qui alimentaient le front. Les tranchées étant à proximité de Le Quesnel, notre village était un endroit privilégié pour stocker des munitions. La création de Decauvilles, des trains transportant les obus et autres munitions aux premières lignes de combat, furent nécessaires.
L'un d'eux allait de Mézières à Cayeux, Caix et au-delà. Une ligne s'en détachait à Beaucourt et arrivait à la Croix de la rue de Caix, à l'entrée de notre village pour aller jusqu'à la gare (qui est devenu un silo agricole aujourd'hui, entre Le Quesnel et Beaufort). Autant dire qu'il ne fallait pas que l'ennemi atteigne les cargaisons...
D'immenses entrepôts encerclaient le village au sud-ouest, au nord-ouest et au nord-est. Il y en avait du Petit-Hangest jusqu'au delà du cimetière. Le principal dépôt était au beau milieu du village, dans une pâture !
Le 14 août 1916, des observateurs allemands ont aperçu le Decauville aller et venir de cet endroit : ils firent sauter les rails. Le dépôt se situait à seulement 25 m de la voie ! S'il avait été touché, le village entier aurait sauté, et Le Quesnel n'existerait plus ! De plus, à ce moment-là, s'y trouvaient plus de 1 000 obus asphyxiants.
Après cet événement, 17 auto-camions anglais vinrent enlever ces obus qui mettaient en danger la population. Il aura fallu plus de 3 semaines pour enlever le reste des obus avec le Decauville.
https://www.facebook.com/LeQuesnelPatrimoineEtTraditions/
http://railsvagabonds.canalblog.com/archives/2015/11/11/32909333.html
c'est une photo prise en aout 2016 à LE QUESNEL
http://railsvagabonds.canalblog.com/archives/2015/11/11/32909333.html
Cette photo-ci prise quasiment au même instant, est archivée à la direction de l'architecture et du patrimoine.
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/memoire_fr
Train de munitions pour canons de 220mm R . Ribar
il y un post consacré à la gare de LE QUESNEL https://lequesnel.forumactif.org/t116-la-gare
http://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011437038168uhbfdc/1/1
Section photographique de l'armée, « Photo : Le Quesnel. Train chargé d'obus de 220 » [archive], Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, juillet 1916
Section photographique de l'armée, « Photo : Le Quesnel. Train chargé d'obus de 220 » [archive], Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 14, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, juillet 1916
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www.facebook.com/LeQuesnelPatrimoineEtTraditions/ :
Durant la guerre, des trains pourvus d'énormes canons circulaient sur certaines lignes de chemin de fer. Les trains de munitions étaient composé de 30 à 35 wagons, soit une capacité de 300 à 350 tonnes.
Prises à proximité de Le Quesnel, ces photos témoignent de trains tractés par des 030T Decauville type Progrès. Ces chargements circulaient sur les lignes de chemin de fer entre le village et la gare de Le Quesnel en août 1916. Sur ces photos, les wagons Decauville transportent des obus de 220mm. Le poids de chaque obus est de 102kg dont 14kg d'explosif !
Notre village se trouvait donc particulièrement exposé aux engins destructeurs qui alimentaient le front. Les tranchées étant à proximité de Le Quesnel, notre village était un endroit privilégié pour stocker des munitions. La création de Decauvilles, des trains transportant les obus et autres munitions aux premières lignes de combat, furent nécessaires.
L'un d'eux allait de Mézières à Cayeux, Caix et au-delà. Une ligne s'en détachait à Beaucourt et arrivait à la Croix de la rue de Caix, à l'entrée de notre village pour aller jusqu'à la gare (qui est devenu un silo agricole aujourd'hui, entre Le Quesnel et Beaufort). Autant dire qu'il ne fallait pas que l'ennemi atteigne les cargaisons...
D'immenses entrepôts encerclaient le village au sud-ouest, au nord-ouest et au nord-est. Il y en avait du Petit-Hangest jusqu'au delà du cimetière. Le principal dépôt était au beau milieu du village, dans une pâture !
Le 14 août 1916, des observateurs allemands ont aperçu le Decauville aller et venir de cet endroit : ils firent sauter les rails. Le dépôt se situait à seulement 25 m de la voie ! S'il avait été touché, le village entier aurait sauté, et Le Quesnel n'existerait plus ! De plus, à ce moment-là, s'y trouvaient plus de 1 000 obus asphyxiants.
Après cet événement, 17 auto-camions anglais vinrent enlever ces obus qui mettaient en danger la population. Il aura fallu plus de 3 semaines pour enlever le reste des obus avec le Decauville.
https://www.facebook.com/LeQuesnelPatrimoineEtTraditions/
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