le culte de SAINT MARIUS

Le culte de Saint Marius remonte seulement à l’année 1848. A cette époque vivait à Rome le frère Isidore Lefèvre, natif du Quesnel.

Sur les instances de M. l’abbé Hurdequint, curé du Quesnel, il sollicita, en faveur de l’église de son pays natal, les reliques d’un des nombreux saints inhumés, durant des siècles de persécution, dans les cimetières souterrains de Rome.

Sa prière fut  exaucée et le corps de Saint Marius fut exhumé du cimetière de Sainte Agnès.

Qui était Marius ?
Vers l’an 137 eut lieu le martyre de Marius, adolescent qui était chef des soldats dans l’armée et qui a donné son sang et la vie pour Jésus-Christ.

Le précieux corps fut extrait en novembre 1847 du cimetière de Ste Agnès, sur la voie Nomentane ainsi qu’un vase.
Dans son tombeau, en effet,  était à côté de lui, un vase (appelé vase de sang) dans lequel une partie de son sang avait été mise et une pierre de marbre sur laquelle était gravée «Mario in pace ».

Ces précieux ossements furent enchassés dans une composition de cire, représentant un corps humain, revêtu d’une tunique en drap d’argent, enrichie de galons et dentelles en or vrai et ayant sur ses épaules un manteau de velours de soie rouge sur lequel il repose en grande partie.

C’est ainsi qu’arrivé au Quesnel, le 26 avril 1848, il fut déposé, enfermé dans sa caisse, chez Melle Elise Blin de Bourdon jusqu’au 13 septembre époque fixée pour la translation de cette relique.

La caisse était fermée par 20 vis en fer et munie de 18 sceaux fixant neuf rubans rouges.

La caisse fut ouverte et en dessous du couvercle était étendu le corps saint sur un matelas recouvert de satin vert et la tête ornée d’un diadème posé sur 2 coussins. Le corps fut extrait et posé sur un brancard et déposé dans l’église de Hangest sur une estrade surmontée d’un très beau baldaquin.

La procession eut lieu l’après midi durant plus de 4 heures.

12 000 personnes participèrent à la procession.

Des arcs de triomphes avaient été construits sur LE QUESNEL pour la procession.
Le précieux corps a été déposé dans l’église du Quesnel sur une estrade préparée à cet effet et la cérémonie s’est terminée par la bénédiction solennelle du Très Saint Sacrement.

Ce jour là, une messe avait été célébrée  et fut donnée la sainte communion à plusieurs centaines de personnes. Six cents personnes du Quesnel et d’Arvillers ont reçu le sacrement de confirmation des mains de Monseigneur Jean Marie Mioland, évêque d’Amiens.

Le surlendemain,  le précieux corps, placé sur un fort beau lit, a été déposé sous un autel soutenu par 4 colonnes, orné de rideaux et draperies rouges avec franges.
Quant il fut question de transporter dans la nouvelle église les reliques de St Marius, on comprit que s’imposait l’érection d’un nouvel autel digne du monument.

Messe de Saint Marius : Cette fête est fixée au dimanche qui suit le 15 septembre.

UNE GUERISON MIRACULEUSE

Procès verbal (du 08 février 1849) concernant une guérison obtenue par l’intercession de St Marius

Virginie Clain, agée de 11 ans, fille de Firmin Clain de Rosières, et qui était attaquée depuis l’âge de 3 ans par la teigne faveuse (favus) de la manière la plus grave, par toute la tête, lui couvrant même une partie du front et descendant jusqu’au bas de l’occiput fut guérie grâce à un pèlerinage à St Marius.

Cette teigne épaisse d’au moins 4 lignes, lui occasionnait fréquemment des écoulements d’humeurs.

Le 8 fut célébré une messe d’action de grâces sur le corps de St Marius.

Le 19 septembre 1848, lors du pèlerinage à St Marius, la fillette était présente.
La nuit suivante, la teigne est tombée sur l’oreiller et les draps.

Et le reste a disparu successivement. Au bout de 15 jours, la fillette fut guérie sans l’emploi d’aucun remède.

Durant 15 jours, la fillette avait récité fidèlement en l’honneur de St Marius, toutes les prières ausquelles elle avait pris part dans l’église du Quesnel, le 19, lors de son pèlerinage.

17 octobre 1918
un poilu écrivait :

"Ci-joint 5 francs pour une messe en l'honneur de Saint Marius que j'ai appris à connaître pendant mon séjour au Quesnel. Messe d'actions de grâces comme suite à une neuvaine faite en l'honneur du Saint.

L'un de mes neveux, à la suite d'une grave maladie, avait perdu l'usage de la raison ; au dernier jour de la neuvaine il le recouvra subitement.
Gloire à Saint Marius"